la blouse blanche . Senones 1973.4

Publié le par chervalin

la blouse blanche . Senones 1973.4

1973.

C'est l'aube de la vie adulte pour un garçon sportif et déterminé à choisir un métier et quelque chose lui dit qu'il doit s'orienter vers les blouses blanches.

Depuis l'âge de 15 ans, je voulais être chirurgien.

Pas médecin, chirurgien!

Vu le paquet d'années d'études, j'ai déchanté et le découragement à suivi. Un conseiller d'orientation m'avait conseillé, par contre, des métiers dans le médico social. Il y avait kinésithérapeute, rééducateur en psychomotricité, ergothérapeute, éducateur.

Cela me plaisait bien car il y avait le coup de la blouse blanche.

Fallait que je réfléchisse car, en fait, j'avais l'embarras du choix et le tout me plaisait bien.

Pourtant deux choses allaient me tomber dessus, une proposition de voyage à l'étranger et un formateur des Cemea.

La première était liée à ma position d'entraîneur d'athlétisme des jeunes dans le club de Nanterre.

On partait, pour une somme modique, faire du ski en Tchécoslovaquie 15 jours, en février.

Pour quelqu'un qui n'était jamais allé à l'étranger, jamais pris l'avion et ne connaissait pas les montagnes enneigées, pas plus que le ski, c'était plus qu'une aubaine.

Quand à l’autre proposition, elle est arrivée rapidement par ce formateur qui m’indique la possibilité de faire une formation directe dans les métiers choisis avec les Cemea. Mais il fallait faire un stage d’au moins 6 mois avant l’inscription.

Donc faire vite car la formation débute en septembre.

Entretien à Paris, adresses, courrier…..et réponses positives du centre de formation et de deux lieux de stage.

Dont celui d’un centre d’enfants malades dans les Vosges.

Et sur le dépliant qu’ils m’avaient fait parvenir, il y avait des personnes en blouses blanches.

J’ai pas hésité.

C’était quand même dur d’annuler le voyage en Tchécoslovaquie.

Je suis parti un 9 février avec une valise et ma détermination sans bien savoir vers quelles destinées professionnelles je me dirigeais.

Je m’accrochais aux blouses blanches.

Va savoir pourquoi!

Accroché à flan de ces montagnes vosgiennes, un immense complexe d’accueil pour plus de 120 jeunes.

On me présente mon groupe, visite rapide de la maison, entretien avec le directeur, on me conduit à ma chambre, on me guide vers le restaurant et à demain mon Alain.

Et là le lendemain, en ouvrant mes volets, le coup brutal.

La neige.

Partout.

Plein.

Et qui tombe encore.

Plein beaucoup partout.

Comme une blouse blanche quoi!

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